Nuit tombante

 

La soirée débarque par légions pourpres,
Et le soleil ne se fait plus de doutes.

Bientôt il mourra, héroique combattant,
Pliant sous le glaive d'une nuit d'antan.

Et, dès lors, les couleurs flamboyantes
S'inclineront face aux aigreurs désolantes.

Arrivera le temps des loups et du silence,
Remplacant ainsi les goûts et la cadence.

Le monde se retirant, passionné ou effrayé
Face aux sombres murmures condamnés.

Tristesse d'une époque dépassée.

J'entends les cris et les pleurs;
Là -bas, le soleil se meurt.

 

 

Le cavalier sous l'orage
Condémines, le 25 octobre 2006